5 août 2014

Henri VI, le fascinant marathon théâtral



Amis du théâtre, bonsoir !

Il y a quelques mois, une de mes amies m'a fait une proposition folle que je me suis empressée d'accepter : visser mes fesses pendant huit heures sur un fauteuil pour voir une pièce de théâtre. Enthousiaste à l'idée de vivre une telle expérience, j'ai accepté de relever le défi.

Inutile de vous dire que je ne faisais pas la fière sur le chemin du rendez-vous... Une seule phrase occupait alors ma pensée : "bon sang, qu'est-ce qui m'a pris ?!" En plus de la crainte de ne pas aimer la pièce (une pièce pénible, c'est dur, une pièce pénible de huit heures, c'est insupportable), j'avais une multitude d'appréhensions. Y aura-t-il des entractes ? Quand est-ce que je pourrai faire pipi ? Et si je me sens mal, je peux sortir ?  Ce genre de choses praticopratiques.

Huit heures, trois entractes, un pipi, un café et une part de brownie plus tard, j'ai quitté le théâtre. J'étais RAVIE. J'aurais voulu que ça dure plus longtemps encore, tant je me suis éclatée. Les lumières, les décors, la musique, les comédiens m'ont rendue témoin d'un véritable feu d'artifice théâtral. Et là je me suis dit "dommage que je ne puisse pas voir la version de 17h" !

























Les raisons de mon engouement

Je ne fais pas partie des gens qui aiment le théâtre au point d'être toujours contents de ce qu'ils voient. Il m'est arrivé de m'ennuyer ferme devant une pièce effroyablement pénible où j'hésitais entre dormir et fuir en courant, coincée entre deux spectateurs aussi embarrassés que moi. Ces d'expériences ratées me permettent de dire que j'ai vraiment aimé Henri VI. Pas une seule fois je n'ai regardé ma montre... je n'en ai pas eu le temps !

La Piccola Familia a réalisé un travail exceptionnel. Les dialogues de pourtant indigestes coulent comme de l'eau après quelques minutes... En réalité, il m'a semblé que le principal du spectacle n'était pas l'oeuvre de Shakespeare elle-même, mais la mise en scène incroyable de Thomas Jolly. Tout est grandiose et fascinant. Les décors bien sûr, la musique, les costumes...

Et les acteurs, flamboyants ! Héroïques, ridicules, tragiques... Mention spéciale pour la jeune femme ci-dessous qui intervient régulièrement pour nous dire où nous en sommes dans la pièce. On prend vite goût à ses commentaires concernant la longueur du spectacle, désopilants !
























Regardez la pièce vous aussi !

Comme je l'ai dit, mon seul regret en quittant la salle était de ne pas pouvoir assister à la pièce dans sa version intégrale. C'était sans compter sur Culturebox, le site de France Télévision qui a eu le génie de filmer la représentation au festival d'Avignon ! Pour mon plus grand plaisir, la pièce est donc visible dans son intégralité ! On peut donc profiter de ce véritable chef d'oeuvre depuis son canapé, thé en main, sans se poser la moindre question. En ce qui me concerne, je vais regarder la pièce comme on regarde une série. Episode par épisode, au rythme des entractes.

Amusez-vous bien !











Les photos viennent d'ici, d'ici, et de

1 août 2014

Girls fait de nous des héroïnes comme les autres

Il y a quelques jours, je lisais un article dans Elle à propos d'une certaine Lena Dunham. Je n'avais absolument aucune idée de qui était cette personne. Rien d'étonnant à cela. D'abord parce que j'ignore souvent l'identité des gens qui font l'actu dans les magazines féminins. Et aussi parce que, de manière générale, je découvre les choses et gens à la mode à partir du moment où ils ne sont plus du tout à la mode.

Bref, je ne connaissais pas Lena Dunham mais je trouvais son petit minois sympathique alors j'ai tout de même lu l'article qui lui était consacré. Considérant, après lecture, que la jeune femme était super coolos, j'ai décidé de m'intéresser à elle, puis à son oeuvre. Et j'ai regardé Girls. Un épisode d'abord, puis deux, puis toute la première saison...
























Enfin une série qui ressemble aux filles réelles de ma génération. Je fuyais depuis un moment les séries destinées aux femmes pour des raisons très simples et pragmatiques : à chaque fin d'épisode de Gossip Girl ou de Sex and the City, j'éprouve un sentiment assez désagréable à l'égard de ma propre vie. Si je compare ma vie à celles des héroïnes, un constat s'impose : je serais une pauvre fille dodue mal fagotée à la vie sentimentale misérable.

















Carrie face à son plus gros problème : choisir une robe haute couture pour rejoindre son amoureux sensuel et fortuné dans un vernissage sur la terrasse d'un hôtel cinq étoiles.


La plupart des séries de ce genre que je connais vendent du rêve (voir l'image ci-dessus). Celle-ci nous propose la réalité. Ni plus ni moins belle que la mienne, que la vôtre. Les jeunes diplômés se cherchent, les appartements sont petits, les seins ne sont pas toujours ronds, fermes et pointés vers le soleil... et pour autant personne ne semble au bord du suicide ! Les personnages sont comme nous ; ils sont imparfaits, mais ils s'en contentent. Déjà parce qu'ils n'ont pas tellement de choix, mais aussi parce que ce sont justement leurs imperfections qui font leur succès (eh oui, parce qu'être normal ne fait pas d'eux des losers) !

Ne vous méprenez pas. J'aime bien Sex and the City. Mais dans Girls, j'apprécie d'être un personnage de série comme les autres. Parfois même, je suis une héroïne bien lotie. Après un épisode, je me sens bien dans mes converses. Et ça, mes ami(e)s, ça fait vraiment plaisir !